Il y a de drôles de journées

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Tout avait pourtant débuté comme bien souvent. Réveil réglé pour sonner à 5h, réveillé à 4h, ma tête et mon arrière-train ne font qu’un. Douche (pour séparer l’un de l’autre) café, trop chaud, trop fort, trop vidé dans l’évier. Enfin il y a l’habitude, tout est machinal, c’est presqu’un film dont je ne suis pas l’acteur principal. Mon manteau, mes clés, je ferme la porte, en voiture Simone (et Dieu sait que Simone, elle est …)

Marche-arrière, en avant, c’est parti … coup de frein … mon téléphone, j’ai oublié mon smartphone !!! Impossible de vivre sans (comment croyez-vous que j’écris ces lignes ?) Re-marche-arrière hasardeuse en ligne plus ou moins droite dedans la ruelle, je me gare à l’arrache. Je ne suis pas (encore) en retard. J’ouvre la porte, lumière, mais il est là ce con, sagement posé dans son support. Je repars, pour de bon cette fois. C’était, à n’en pas douter, le premier signe.

Arrivée à l’aéroport, parking, rangée D « comme Dédé » (me demandez pas pourquoi, mais comme ça je m’en souviens toujours). Contrôles de sécurité, mécaniquement, c’est un peu le deuxième épisode du film-dont-je-ne-suis-pas-l’acteur.

Salle d’embarquement, je retrouve mon collègue, il est arrivé il y a 30 mn, « foirage de timing » qu’il a dit, mouais… Ce matin, le destin nous a fait partager un Canadair jusqu’à Lyon. Vol sans histoire, escale, le collègue pars pour Clermont, et moi, décollage vers Brest. En vol, ça bouge un peu, la Bretagne est verte, l’océan est gris comme son compagnon le ciel.

« Mesdames et Messieurs, nous venons d’atterrir à l’aéroport de Brest Bretagne … merci d’avoir choisi Airfrance … Kenavo »
J’y suis … pfff … plus de 3 heures que je voyage. Taxi sympa, il me dépose à l’adresse que je relève sur notre base client grâce à mon smartphone (que je n’ai pas oublié, rappelez-vous). Un peu banlieue, pas très joli, et je sens déjà quelques gouttes.

Ça commence à partir à vaux l’eau (sic.) L’immeuble est bien là, une seule entrée : « Interdit au public », pas de sonnette, juste un badgeur et un digicode. J’en ai vu d’autres. Mon smartphone me sauvera une fois de plus (j’avais prévenu que je ne survis pas sans lui). J’appelle, 5, 6 sonneries … « putain ils bossent à quelle heure en bzh ? »

– « Société blablabla bonjour… »
– « Bonjour, je suis Steff, j’ai rendez-vous, je suis devant votre immeuble place Machin, et je ne sais pas rentrer » (à mes heures, je parle aussi couramment le belge)
– « Ah mais nous avons déménagé rue Truc depuis près de deux ans ! »
– « Je l’ignorais, j’ai été mal renseigné. Comment pourrais-je me rendre rue Truc ? »
– « Ah ben c’est au centre-ville, enfin entre le Boulevard Chose et la rue des Bidules, vous voyez ? Vous avez un TomTom ? »
– « Euhhh oui (mon smartphone vous aviez suivi), enfin je suis à pied, c’est réaliste de faire le trajet à pied ? »
– « Ah ben non alors, ça fait une bonne trotte quand même ! D’ailleurs, il ne faut pas passer par la rue Truc, car il y a des travaux, il faut passer par la rue Binss »
– « Ok, merci, j’arrive » … j’abandonne je ne tirerait rien de mieux de cette c…

Il pleut vraiment maintenant, on est à Brest, et il ne faut pas faire la fine bouche. Coup de fil au bureau pour checker la VRAIE adresse et faire rectifier la base client.

Comme j’ai la facture du tacot, pas de problème, je l’appelle, il ne doit pas être trop loin, il pourra sûrement me récupérer. 02 98…. « le numéro que vous avez demandé n’est pas attribué… » Ok, Steff, tout va bien, tu t’es simplement gouré en tapant le numéro. Je retente, et …. je ne m’étais pas planté !

Ça commence à vraiment sentir le plan foireux. Ah il y a aussi un numéro de portable, 06 19 …. ça sonne, 4, 5, 6 sonneries, putain c’est le sport régional de laisser sonner ? Ou alors ce con a mis le dernier Rihanna comme sonnerie, et comme il aime bien la chanson … enfin bon, non il est en voiture, il ne faut pas l’oublier.
Une nana finit par décrocher ! Alors soit il vient d’embaucher une assistante, soit je me suis vraiment planté de numéro. A toute fin utile, je m’explique, cette gentille dame me réponds que son mari, qui est borne chauffeur de taxi (je ne suis pas encore complètement dingue) a oublié son téléphone ce matin. Elle n’omet pas de rajouter « ça ne lui arrive jamais à l’accoutumée ». Si elle s’imagine que ça va me consoler !

Allez, hauts les coeurs, un petit coup de Google Maps pour trouver la compagnie de taxi la plus proche (encore mon cher smartphone !), coup de fil (du premier coup), rendez-vous, il arrive plutôt vite, il est aussi sympa que le premier … il y a une justice !!! Enfin c’est ce qu’il me paraît à cet instant du périple.

Vous vous rappelez, la standardiste au chapeau rond m’avait vainement expliqué que la vraie rue n’était pas la bonne rue, à cause des travaux tout ça, tout ça. Alors ne sachant plus trop, je demande au taxi de me déposer à l’intersection des deux rues (la vraie et la bonne pour ceux qui auraient décroché). Me voilà comme un beau rond de flan, en train de fondre sous le crachin (en Bretagne il ne pleut que rarement, ils ont un nombre infini de termes pour désigner l’eau qui tombe du ciel, et plus encore en langue bretonne). Par dépit, je me décide à demander de l’aide à ma nouvelle meilleure amie (non, je ne vais pas ré-expliquer).
– « Bonjour, c’est encore Steff, je suis à l’intersection des rues Truc et Binss, et qu’est-ce donc que je dois-je faire maintenant, tout de suite pour arriver au plus vite ? »
– « Alors oui, il ne faut pas passer par la rue Truc, à cause des travaux, etc, etc, etc »
[encore courtois] – « Oui je sais tout ça, mais quelle direction dois-je emprunter ? Je suis devant l’agence immobilière Fonfon, vous devez connaître ? »
– « Connais pas … continuez dans la rue Binss jusqu’à une espèce de ruelle entre La Poste et France Télécom… »
– « D’accord, mais dans quel sens ? »
– « Ben vers le bout de la rue ! »
Oh putain, j’en tiens une, un specimen special compétition, kit usine, prêt-à-(con)courir. Inutile d’insister, je choisis un bout de la rue, qui comme toute rue qui se respecte, en possède deux. De toutes manières, et quoi que je fasse, je savais que je choisirai le mauvais sens.

[à peine moins courtois] – « Voilà je passe devant un bistrot nommé The Thing, suis-je sur la bonne voie ? »
– « Ah vous êtes à l’autre bout (!), il faut continuer, mais vous devez été trempé, non !? »
– « Certes, mais pour la direction ? »
– « Ce n’est plus très loin, il y a une espèce de rond-point … je vous mets en attente une seconde … »
Je raccroche, de toutes façons, le biniou ce n’est VRAIMENT PAS mon truc. « Espèce de ruelle », « espèce de rond-point », tu n’aurais pas simplement une vraie direction ?

Je m’en remets à mon instinct, enfin plutôt à mon GPS, un peu, et à un marin providentiel qui m’indique la direction de La Poste … à l’opposée, comme prévu. Retour vers le bistrot, l’agence immo, encore un peu, oh La Poste, et même un panneau au nom de la boîte … Alleluia, jouez trompettes, j’y suis arrivé.

Alors pour la petite histoire, il y a bien des travaux, il faut bien passer par la rue Binss, l’agence immo est au moins à 50m de la boîte, et cet extrait de molusque de standardiste ne connaît même pas la rue dans laquelle elle taffe.

La suite est plutôt plus banale, 15 mn à tapiner pour trouver le gars qui doit me recevoir, « comme convenu », il n’a rien préparé et met 15 autres minutes à me filer les infos dont j’ai besoin. Il est 11h, je prix enfin me mettre au boulot.

Ah si ! Un appel d’urgence du bureau, ils sont dans la merde, un truc en carafe, le truc qui n’arrive qu’une fois par an, mais qui arrive aujourd’hui. Je dois m’en occuper, toutes affaires cessantes, ma pause de midi va encore y passer. Je galère un moment le dessus, et in extremis, je m’en sors à bon compte pour déjeuner. Le reste roule et le boulot est fait.

Le retour sera moins épique, plus de Schweppes dans l’avion, seulement 30 mn de retard au départ d’Orly, une carte d’accès à bord qui indique « Vol incorrect » à l’embarquement, la routine.

Alors que retenir de cette journée ? Chacun se fera son avis … Le positif : assurément les taxis bretons sont sympas. Le négatif, j’ai déjà oublié.

Oh si, une dernière chose ! j’ai pris 4 avions, 3 taxis, 2 bus et 2 fois ma voiture. En un seul jour et à moi seul, j’affiche piteusement le bilan carbone annuel d’un pays du tiers-monde. Et ce même jour, j’affiche le même compteur de temps de travail hebdomadaire qu’un prof de fac. Et surtout, j’ai vidé deux fois la batterie de mon smartphone et réussi à démontrer qu’il m’est absolument indispensable !!!

Est-ce bien ou mal ? Je ne sais pas, mais au final j’existe, et je me suis bien marré en écrivant mon humble prose.

Mon cher Euro

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Je vous parle d’un temps que les moins de dix ans ne peuvent pas connaître… J’aurais pu commencer ce billet comme une chanson d’Aznavour. L’an de grâce deux mille deux, année bénie des Dieux qui vit l’avènement de notre cher Euro. Beaucoup de promesses, un peu d’enthousiasme et pas mal d’inquiétudes. Je les entends encore, les sceptiques : « les anciens ne se sont pas encore habitués au Nouveau Franc », « on n’y comprends rien, c’est impossible à convertir, pourquoi ils n’ont pas choisi un taux tout rond ? », « c’est la fin de la France, ma p’tite dame ! », « et puis regardez comment ils sont niches ces billets, ya même pas de visages dessinées dessus ! »

Et puis on s’y est habitué, bien obligés, le Franc à quitté nos poches, puis nos tirelires, et même nos bas de laine. On s’est réjoui de sentir notre Euro plus fort que le tout-puissant Dollar. On apprécie de voyager en Europe sans se soucier du change. On n’est même plus complexé pour chercher des clopes à Kehl ou faire ses courses à Kaufland. C’est d’ailleurs encore plus évident de constater comme « tout est moins cher en Allemagne » (légende urbaine inside).

Bref (pour reprendre une expression très en vogue), mine de rien, on s’est approprié notre nouvelle monnaie. Et voilà qu’aujourd’hui, il faudrait faire machine-arrière ? Réimprimer des Voltaire, Montesquieu, et autres Pascal ? Les économistes nous disent qu’il s’agirait d’un désastre, et personnellement, je les crois. Car si nous devions revenir au con vieux Franc, notre abyssale dette n’en resterait pas moins libellée en Euros. Elle n’en deviendrait que plus conséquente avec un Nouveau-nouveau Franc plus faible que jamais.

Non je ne veux plus de Franc, pas plus que de Deutshmark, de Lire, de Peseta ou de Drachme. Et pour reprendre un sketch TV de la semaine, qui a envie de payer sa baguette 6,60F ? son litre d’essence 10F ? son café 15F ? ou un plat du jour 70F ?
Alors oui, les prix ont augmenté en dix ans. Est-ce la seule faute à l’Euro ? Je n’en suis pas persuadé. Et un retour au Franc n’arrangerait rien, bien au contraire.

Mesdames et Messieurs nos dirigeants, prenez vous responsabilités. Enrayez la machine infernale de la Finance internationale. Taxez les revenus de la spéculation, taxez les importations extra-européennes, taxez les délocalisations. Reprenez vos droits, imposez-vous face à ces agences de notation grotesques. Il faut absolument que la démocratie ait le dernier mot.

Mesdames et Messieurs nous tous, prenons également nos responsabilités, acceptons des sacrifices supplémentaires. Revenons à un peu plus de raison, nous devrons travailler plus, et plus longtemps. Et cela devra concerner, à l’évidence, toutes les classes de travailleurs. Nous devrons rogner sur certains avantages sociaux. Il est actuellement complètement déplacé d’imaginer que l’on pourra s’en sortir d’une autre manière.

J’ai confiance au présent, mais plus que jamais, je ne puis dire de quoi sera fait notre avenir et surtout celui de nos enfants.

Geek peut être mais pas n3Яd* (part. 3)

[lire la partie 2 d’abord]

On l’a vu, le nerd en herbe a passé des nuits à réciter des formule magiques et à chasser les dragons, à se déguiser en chevalier ou en dragon, mais il finit aussi par prendre de la bouteille (ou à les vider !)

Ça vous forge un caractère, et c’est peut-être aussi pour ça que le nerd, évoluera vers une version plus sédentaire, plus fauteuil à accoudoirs, plus canapé clic-clac. Les années 2000 seront un point de salut pour lui. Elle lui apporteront le tout-à-porté-de-clic, le monde entier à sa portée, même les pizzas arrivent toutes cuites sur son bureau. Néanmoins, le nerd n’est pas rancunier pour un sou, et il voue des culte immodérés pour plusieurs vestiges que l’histoire nous a laissé :

– les jeux vidéos désuets (souvent en abandoware) auxquels il joue encore aujourd’hui de préférence sur téléphone -malin grâce à des émulateurs de consoles ou de vieux ordinateurs
– certains films cultes, de préférence de science-fiction, et/ou qui ont fait l’objet d’une suite avec force effets numériques : sagas Star Wars et Star Trek, ou plus récemment Tron
– enfin, un exemple représentatif qu’est  l’art ASCII qui dans une version simplifiée a engendré le leet speak et d’une certaine façon, en version encore plus simpliste, nos émoticônes
– et aussi le culte du pixel art et des bons vieux ordinateurs 8 bits, comme le Commodore 64, le CPC-6128 de mon vieux buddy et les tricolores Thomson TO/MO et Oric … un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître

Et puis arriva Linus sorte de demi-dieu qui jetera les fondements du développement communautaire, enfentera Linux et démocratiera l’open source. Le nerd en devenir trouvera là une source intarissable de sujets de conversation. Du jour au lendemain, tout ce qui fonctionnait sans trop de peine sur un PC ou un Mac demandera pléthore d’efforts pour s’exécuter sous Linux. Et cela, le nerd apprécie à sa juste valeur. En effet, quel est le meilleur moyen de s’élever par-dessus la plèbe que de recompiler un noyau ? Quel jouissance que d’optimiser l’ordre de chargement des modules au boot jusqu’à gagner 100 millisecondes de temps de démarrage ?

Ouh-là … patient lecteur, je suis en train de te perdre, et je te comprends ! J’aurais encore pu développer autour du cosplay, des championnats mondiaux et professionnels de jeux-vidéos, de modding et d’overclocking mais moi-même je m’y perds.

Alors si le terme nerd avait été populaire dans les années 90, certainement aurais-je pu faire partie de ce clan, de cette horde. Heureusement, je n’ai pas réussi à suivre ce mouvement, j’ai décroché avant qu’il ne soit trop tard. Sans doute serais-je devenu le dernier des nolife, un ermite version 2.0 au ban de la société réelle, propre geôlier de ma prison virtuelle.

Tiens un dernier truc (!) sur Wikipedia, on peut lire que Dexter Morgan est classé dans la catégorie des nerds, en raison de sa pathologie solitaire et obsessionnelle.

Ce soir c’est soirée disco

 

Le long cours de ma vie tranquille me réserve parfois des surprises inattendues. Tout commença par une soirée plus ou moins habituelle. On fait des rencontres, on lie des contacts, on découvre des lieux, bref on socialise gentiment, en vidant quelques verres.

Tout semblait tout à fait normal et je pensais pouvoir rester maître de  la situation. Le fait que cette soirée se déroule loin de mes bases, dans la capitale, ne devait pas m’émouvoir outre-mesure (rue de la soif). Pas plus que le démarrage se soit avéré un peu laborieux, à la faveur d’un serveur particulièrement inefficace (il mériterait un billet à lui tout seul !). Arrive toujours un moment que seuls les plus braves, les plus téméraires devrais-je dire, peuvent connaître. A une heure assez avancée, quelques-uns de mes compagnons de fortune ayant déjà déserté le navire, se posa la question « qui veut aller danser ? ».

Mes talents et mon goût pour la danse sont quelque peu … limités (et c’est un euphémisme). Le début de soirée s’étant déroulé près d’un bal populaire, j’avais brillamment réussi à échapper aux tangos, valses et autres tcha-tchas. Mais cette fois-ci, cette question retentit en moi comme un « qui veut continuer jusqu’au lever du soleil ? » !!!

Comment ça, un défi m’est lancé ? Qui douterait de nos capacités à tenir la baraque, comme on dit vulgairement ? (j’emploie désormais le pluriel car à partir de cet instant, ma moitié, fort d’une bonne dose d’acide acétylsalicylique, marchera dans mes pas jusqu’au bout de la nuit). Mais en réalité, je romance un peu, car la question (si c’en est encore une) ressemblait plutôt à « Aude, Steff, vous venez danser !? ». Il n’en fallait pas plus, et le temps de saluer quelques parisiens peu téméraires (la suite leur donnera peut-être raison), et un ressortissant d’outre-Quiévrain que je pardonne, nous nous trouvions en marche pour ce que nous appelions encore à cet instant, une boite de nuit.

L’entrée dans une impasse paraissait tout ce qu’il y a de plus banal. On reconnaissait les fumeurs à leur tenue légère, et il faut avouer qu’il n’y avait pas foule pour faire la queue. Nous nous sommes acquittés du droit d’entrée, qui paraissait somme toute raisonnable pour un établissement parisien. De toutes façons le ton et le comportement du portier ne laissait aucune place à la négociation, et la demi-douzaine de camarades que nous étions passa devant le petit guichet de la caisse.

A cet instant, tout a basculé, comme dans une série-B. Je me suis retrouvé en une espèce de Marty McFly, propulsé par ma DeLorean une bonne vingtaine d’année en arrière. Qui peut encore supporter de la moquette rouge aux murs ? Pareil pour le sol (enfin elle avait dû être rouge un jour). Des miroirs, des lumières noires, et ce petit vieux derrière son guichet à guillotine qui encaisse le droit d’entrée ! Sortirons-nous un jour de ce lieu ? Est-ce ici le point de départ d’un trafic de traite des blanc(he)s ? Je n’osais même pas évoquer les noms Visa ou CB, le cash semblant être la seule religion ayant droit de cité. A peine avais-je récupéré ma monnaie que le type (enfin le monument) à ma droite me tendait deux mignonnettes d’alcool « tiens, à boire ou échanger au bar contre une autre consommation » !

Nous passons obligatoirement par le vestiaire, où je m’attendais en toute bonne foi à être confronté à une de ces jeunes hôtesses souriantes et avenantes. Hélas, Monica devait avoir pris son jour de congé, car c’est Igor, le frère de l’ouzbèque de la caisse, qui prenait les 2€ par cintre. Et inutile d’essayer de gruger en planquant une veste sous une doudoune, il en avait maté des plus coriaces, le lascar.

Sortie de l’antichambre, arrivée dans la boite. Le bar à gauche, le dance-floor à droite, la musique est anachronique, ça ressemble à des trucs d’aujourd’hui, pas un Bananarama, pas un Modern Talking ou un A-HA ! Avant d’arriver au bar, des gens vautrés partout dans les canapés léopard, des verres et des bouteilles vides partout. Tiens il a sa langue dans la bouche de l’autre, sa main dans son soutif, et l’autre main ? non je veux pas savoir… un petit carnage et la boite ne ferme que dans quatre heures.

Allez, le bar, on n’est quand même pas venu pour acheter du terrain, et on a des mignonnettes à échanger. Pas moyen de mutualiser pour avoir une bouteille, pas possible d’avoir un Jack, alors je prends un Whisky glace. Ah le verre est en plastique, au moins le type bourré là, pourra pas s’ouvrir les veines ou agresser le barman. A propos de barman, toujours pas l’ombre d’une mignonne, ou même d’un beau gosse comme on a l’habitude d’en voir. Au lieu de cela, la bande d’ouzbèques a préféré faire confiance à un vieux Viet qui avait certainement excellé dans un rade sur les bords du Mékong, à servir des caisses de bière à des légionnaires en permission. C’est dire si des dure à cuire il en avait pratiqué. J’ai employé le terme de « faire confiance », ce qui n’est finalement pas si sûr. Les slaves ont, on le sait, une notion de confiance qui se limite aux membres de leur propre famille, et encore. C’est pourquoi, c’est à Yvan, le plus âgé de la fratrie qu’incombe la dure responsabilité de faire les comptes. Il occupe une position de choix, assis tout au bout du bar, et compte les coupures au fur et à mesure de leur encaissement. Inutile de préciser que la carte n’est pas la bienvenue, pas plus que pour l’entrée. Et Yvan n’a pas son pareil pour faire des tours de passe-passe, à l’évidence, il sait reconnaître toutes les coupures au toucher, si ce n’est à l’odeur, et fait disparaître les paquets de 100€ en moins de temps qu’il n’en faut à Zizou pour encaisser un chèque qatari.

A la surprise générale, nous trouvons une table immédiatement, et je goûte à ce qui m’a été vendu pour du whisky. Bon avec la glace, ça peut passer. Nous prenons alors le temps d’admirer la déco. Il coule de source que Valérie Damidot n’est jamais passé par là, il y aurait de quoi maroufler, peinturer, stickeriser, customiser et home-stager. Au lieu de cela, velours rouge, léopard, paillettes et miroirs, l’entrée de la boite donnait le ton, la suite a été à la hauteur de nos espérances. Tant pis, on fera avec, voyons si tout cela est bien fréquenté… une grande majorité de mecs, ça c’est pas bon signe. Je ne suis plus réellement frais à cette heure tardive, mais je dois être un des gars les moins cuits de la place. Ces deux-là se fritent, pas de risque, il n’y en a pas un qui tient plus debout que l’autre ! Pourtant, un ou deux gossbô qui passent, quelques blacks un peu plus stoïques que la moyenne, du jeune, du moins jeune, éclectique.

Il y a bien des filles, tour d’horizon, le temps d’immortaliser la magnifique alcôve façon savane, qu’arrive un animal bien en harmonie avec le décor. Je me trompais depuis le départ. Ce n’était pas l’antre du léopard, mais plutôt celui de la couguar ! La voilà, elle s’est installée dans son alcôve, à l’affût, prête à bondir sur sa proie d’infortune. Feignons de ne pas la remarquer, elle finira bien par aller boire à la rivière ou trouver quelque charogne à grignoter. Ah, enfin deux filles plus jeunes … accrochées au même type, ou alors c’est plutôt le contraire, c’est lui qui se cramponne pour rester vivant. En soudain une autre, vraiment pas mal celle-là (à moins que ma capacité de jugement ne soit déjà altérée à ce moment ?), mais elle tient la main à deux gars, et ils ne les ont pas dans les poches, leurs mains.

Je lance alors un naïf « il y a pas mal de mecs avec deux meufs et vice-versa, c’est assez marrant ». Bon, je suis un vrai provincial, mais quand même, je sors et le m’informe ! Notre hôtesse de la soirée (elle se reconnaîtra) me répond avec un air le plus naturel : « ben oui, il y a beaucoup de putes ici ! ». Mon cerveau se remet en route, les ouzbèques, les videurs de trois mètres, le barman, les gigolos, les couguars, le décor … mais tu sors d’où Steff ? candide que tu es ?

Je décide de faire un tour aux toilettes, certainement pour me remettre de mes émotions, c’est moins pire que je ne le craignais. Tout juste un type qui a dû abuser de la poudre, en train de danser devant le miroir du lave-main. Il chope mon voisin de pissoir à pleins bras, l’autre manque de lui défoncer la tronche et lui beugle « jamais tu me touches, dégage de là ou je te déchire ». Sche ne fois rien, sche n’entends rien, disait Papa Schultz. Je remonte et passe près de la porte et remarque à peine le videur ivoirien faire planer un gus direction la sortie. Finalement, l’humain possède une capacité d’adaptation hors normes parfois.

Il est temps de faire un tour dans la salle du bas, la deuxième piste que nous a vendu l’ouvreur. Après une descente qui s’apparente à celle que je ferai le jour du jugement dernier, nous arrivons dans une espèce de cave voûtée. Le DJ doit être le grand-père de celui du haut, il joue un vieux twist de Dick Rivers, je ne rêve même plus, je n’ai jamais pris d’acides, mais ça doit y ressembler ! Et puis le choc, je me surprends à être nostalgique de l’époque où nous fumions à pleins poumons dans les boites. Le tabac a cette vertu de masquer toutes les odeurs, et surtout celles dites corporelles. Je ne tiens pas plus de cinq minutes, ma capacité d’apnée est trop limitée. En plus, papy-DJ a gardé ses moufles, ou alors il essaye de scratcher les CD, mais après avoir massacré « Rock around the clock », il a enchaîné (enfin c’est un grand mot) sur du zouk.

Retour sur la piste principale, tous les clichés y passent. Le type vraiment trop bourré qui titube le verre à la main en plein milieu du dance-floor. Le mec qui croit qu’il danse super bien, qui monte sur le podium, il fait un truc de ouf avec ses pieds, inutile de préciser que le rythme n’y est pas ! La meuf mal attifée qui décolle pas du miroir, et se regarde danser, elle est déjà dans X-Factor. L’avantage, c’est qu’elle occupe au moins trois relous, toujours ça de moins à gérer pour la protection des filles de la bande. Les putes à peine fringuées, qui se prélassent et se pelotent entre elles, plus qu’elles ne dansent. Et bien sûr, quelques paumés, mâles et femelles qui dansent sans conviction et regardent tourner le compte à rebours qui sonnera l’heure du dernier morceau.

Pour casser ce faux-rythme, je décide un raid au bar, histoire de voir si je peux contribuer à l’amélioration des relations franco-vietnamiennes. Avant de me servir, il finit d’encaisser mon voisin de comptoir : « pas carte, toi pas du liquide ? ». Le type n’est plus en état de compter, il sort ses derniers billets, essaye de les reconnaître (là-bas tous les billets sont rouges), n’a pas le temps de compter qu’oncle Ming se sert, il a consciencieusement évité le 5 et le 10€. « Vas-y maintenant dégage ! ». Je commande, répète 4 fois, c’est que toutes ces années derrière le bar l’ont rendu sourd, le cochon. Et contre toute attente, les doses servies sont plus que convenables, et l’addition pas vraiment salée pour le lieu et le moment.

Encore quelques minutes sur la piste, quelques slows, comme à la belle époque … merde même pas un petit George Michael, dommage ! Et la dernière demi-heure à fond on a encore la pèche … enfin presque tous. Dernier morceau, petite prise de tête avec un ultime relou au vestiaire, rien ne manque dans mes poches, direction la sortie … ça pique les yeux … c’est le printemps, il fait jour plus tôt ! « On va manger ? » … « Venez à la maison ! » …

Bon nous il nous reste une traversée de Paris aller-retour, et dans moins de 6 heures on doit être dans le TGV direction maison. Alors nous quittons nos petits camarades, la larme au coin de l’œil, à croire qu’on ne se reverra jamais ! Le métro ne nous permettra pas d’admirer le lever de soleil, sortie du métro, j’aime Paris au petit matin, je ne peux pas m’empêcher de citer Audiard :

« Et ben … C’est un petit matin comme tu les aime … Comme on les aimait quoi. Les filles sortent du Lido, tiens ! Pareil qu’avant. Tu te souviens ? C’est à c’t’heure là qu’on emballait … »

Dodo, métro, TGV, Canardo, retour à la maison, j’ai l’impression d’être parti depuis des semaines, c’est le signe d’un week-end bien rempli. Promis on se refait ça à Strasbourg et à Bruxelles.

 

La brève de la semaine

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À table l’autre soir :

Canardo : moi je suis un allemand !

Moi : mais non, pourquoi dis-tu ça ?

Canardo : parce que j’apprends l’allemand à l’école !

Moi : cela ne fait pas de toi un allemand, heureusement. D’ailleurs, toi tu es quoi ? Tu le sais ?

Canardo : « bleuuu, blaaanc, rooouuuge … »

Pour ceux qui ne sont pas au courant, Canardo n’a que 6 ans, mais il adopte déjà les bonnes attitudes 😉

Geek peut être mais pas n3Яd* (part. 2)

Ami fidèle lecteur, je viens de te démontrer que tu étais presque aussi geek que moi. Peut-être es-tu aussi un peu nerd ou nolife** ou peut-être un peu des deux ? Comment le savoir ? Il faudrait tout d’abord développer et qualifier ce qu’est la nerd-attitude. Au commencement était le geek, je ne m’étendrai pas aujourd’hui sur cet individu et te renvoi à la lecture de ce merveilleux billet (si tu l’as déjà lu, relis-le, t’en re-veux … t’en r’auras)

Notre nerd reprend à minima tous les traits de caractère du geek, mais de manière exacerbée. Un peu comme si Monsieur Plus (RIP) était passé par là pour ajouter une poignée de noisettes. Il va surtout rajouter un côté asocial, introverti, mais uniquement en ce qui concerne les rapports sociaux directs et physiques. C’est bien là qu’est se niche son démon. Ses relations sociales réelles sont directement et inversement proportionnelles à ses activités sociales virtuelles. Le nerd est abonné à TOUS les réseaux sociaux existants. Si tel n’est pas le cas, ce n’est qu’une question de temps. Il compte plusieurs centaines d’amis sur Facebook, et mène une course effrénée aux followers sur Twitter. Sa vie sociale numérique est aussi remplie que sa vie de tous les jours frise le néant. Mais ça, le nerd n’en a cure, s’il en est arrivé à ce point, ce n’est que le fruit de sa quête.

De la quête (sous-entendu du Graal) aux jeux de rôles, il n’y a qu’un pas. Car si le nerd est un trentenaire tassé (comme l’est votre serviteur), la technologie n’a hélas, pas toujours été à la hauteur de ses attentes. Si tu le veux bien, ami lecteur, faisons un saut vers les années 80/90. Je passerai sous silence les merveilles vestimentaires et capillaires que nous ont offertes ces deux décennies, un billet leur sera consacré en temps et en heure. Non, nous remontons à l’age de pierre de l’informatique. Des temps que les moins de 20 ans ne peuvent même pas imaginer. Le néant numérique, le déni de la mobilité, la vie en version 0.1 (béta) ! Ce nerd-en-devenir devait développer des trésors d’imagination pour tisser ses réseaux, et les fameux jeux de rôle ont constitué le terreau de toute une génération. Ils ont à la fois cristallisé toutes les frustrations de cette population, leur permettant de les propulser vers un univers virtuel (même si ce mot n’était pas employé alors). Les termes de « maître », « chevalier », « commandeur », « magicien » étaient les plus utilisés, et toute une mythologie a été constituée.

Les jeux de plateau ont naturellement dévié vers leurs versions vidéo ou informatique, mais surtout, et c’est plus intéressant pour nous, vers leur pendant « grandeur nature ». Au lieu de jeter un dé à 27 facettes et d’avancer une figurine (patiemment peinte à la main) sur un plateau de jeu, le futur-nerd s’est mis en tête de jouer son rôle « pour de vrai ». Il aura passé 900 heures à tricoter des anneaux de ferraille pour constituer sa cote de maille plus vraie que nature, se sera fait un glaive-elbow en feignant un combat avec un orque. Sans compter les nuits blanches d’octobre, à se peler les miches sur un terrain à 25 bornes de toute trace de civilisation. Ben oui, tu crois que les légions romaines avaient des camping-gaz, toi ?

… à suivre (ne m’en veux pas ami lecteur, j’ai une vie dans la vraie vie, et je dois aussi dormir, et même je vais partir en week-end … avec mon téléphone-malin et mon net-livre évidemment)

* Nerd ici écrit en leet speak
** Nolife qui n’a pas de vie, sous entendu de vie dans le monde réel

Suis-je un geek* (part. 1) ?

D’aucun vous diront que c’est indéniable, irrattrapable, irrécupérable. Mais cela n’est pas aussi simple. De mon propre point de vue, j’aurais même plutôt tendance à penser que ce n’est pas le cas. Ou alors, si je le suis, ce n’est que le corolaire d’un état de fait, d’une évidence. Pour dire les choses simplement, ce n’est pas de ma faute ! Communément, le geek est reconnu comme un individu qui vit pour et par les nouvelles technologies. Si on se limite à cette définition simpliste je ne peux que convenir, je suis un geek.

Mais, toi, ami lecteur, tu peux peut-être en dire autant ?

– As-tu un téléphone mobile ? Cela ne fait aucun doute, certainement même un téléphone-malin
– As-tu une connexion haut-débit ? Quelle blague, certainement même une offre « triple-play » qui inclut la TV et le téléphone
– As-tu un PC (ou un Mac, je ne suis pas raciste) à la maison ? Tu en as peut-être même plusieurs, ainsi qu’un portable
– As-tu plusieurs clés USB (ou disques durs) sur lesquelles tu stockes les mêmes fichiers en plusieurs exemplaires (mais tu ne retrouves jamais ce maudit morceau de Barry White que tu as promis à ton pote !)
– As-tu un compte sur des réseaux sociaux ? Même plusieurs ?

Jusqu’à présent, cher lecteur, tu as très certainement répondu oui à chacune de mes questions, ce qui nous place déjà sur un certain pied d’égalité.

On peut essayer d’aller plus loin dans la geek attitude, en citant au hasard :

– Tu voues un culte immodéré pour une marque (la pomme ?), un système d’exploitation (la pomme ? ou celui de la fenêtre, ou du robot ?)
– Tu aimes toujours être en situation de « mobilité », ce qui veut dire que tu es toujours connecté au monde extérieur (non le square du bout de la rue n’est pas forcément « le monde extérieur » s’il n’est pas couvert par un hotspot wifi)
– Tu viens d’acheter une tablette (à base de pomme ou de robot, peu importe elle est déjà dépassée par celle qui va sortir dans 3 semaines)
– Tu viens de te procurer un aspirateur-robot, celui qui roule tout seul et qui est réputé plus intelligent que ta femme de ménage (comprenez : il ne se casse pas la gueule dans les escaliers)
– Tu viens de demander l’échange de ta Free-boite pas le modèle ‘Révolution’ (ou tu as décidé de remplacer ta Live-boite, tu sais celle que tu as déjà échangé 11 fois en 3 ans à l’agence Orange)
– Tu achètes les produits de la pomme en version 1 (tout le monde sait qu’il faut attendre 6 mois la sortie de la version 2, celle qui fait tout ce que la version 1 aurait dû faire depuis le début)
– Tu t’es jeté sur la dernière TV LCD 3D made in Korea, le problème c’est qu’ils sont en rupture de lunettes, alors tu vas regarder Avatar à tour de rôle avec tes gosses
– Tu as au moins 3 solutions de GPS : celui intégré dans ta voiture, celui de ton téléphone-malin et aussi un vieux tonton avec un écran trop petit, et qui connait même pas le rond-point de la RD344 en sortant de Schnoffeldorf
– Tu trimballes toujours au moins 5 chargeurs secteur (téléphone, oreillette dent-bleue, GPS, PC portable, rasoir électrique, Ninenô DS, etc.), autant de câbles USB (normal, mini, micro, rallonge), et même ce put… de câble pas standard pour cet appareil photo, que si tu le perds, tu en retrouveras jamais un pareil
– D’ailleurs, tu connais la différence entre un câble mini-USB et micro-USB,
– Tu sais reconnaître la marque d’un téléphone rien qu’en entendant sa sonnerie ou la notification d’un SMS (et même quelle est la génération de cet i-téléphone)

Bon finalement, c’est définitif, je suis un geek. Cher lecteur, tu m’as bien reconnu dans ce portrait, et pour ton plus grand bonheur j’aime à cultiver cet aspect.

Alors si la fonction crée l’objet, l’objet crée le besoin, et le besoin crée la dépendance. La prochaine fois, je t’emmènerai faire un tour dans l’insondable univers des nerds**, dont je me refuse définitivement à appartenir. Tiens je crois que je vais faire un tour au vert pour me désintoxiquer un peu, ma rehab à moi !

http://fr.wikipedia.org/wiki/Geek
** http://fr.wikipedia.org/wiki/Nerd

Edito :: hitomato a déménagé

Je reconnais que je n’ai pas été très productif ces dernières semaines. Mon petit esprit a été occupé à d’autres tâches (qui a dit taches ?), disons plus alimentaires en semaine. Et je n’ai pas pu compter sur les derniers week-ends pour jouer sérieusement du clavier. Mais je te promet, précieux auditoire, de revenir très bientôt aux affaires.

En préparation, la suite des aventures de Jack, un billet (voire une page) sur les geeks, nerds et autres no-lifes, et toujours des billets d’humeur.

Ensuite, le concours est toujours actif et il y aura un VRAI cadeau pour le gagnant ! Dans le pire des cas, maître Follasse  jettera la pomme la pièce en l’air pour invoquer les dieux du hasard !

En attendant, la tomate a trouvé un nouveau potager et une identité avec un vrai nom de domaine ! Sa toute nouvelle maison va me permettre de gérer plus facilement les visiteurs, leurs commentaires, et tout un tas de trucs trop super bien que seuls les webmasters et autres geeks peuvent apprécier !

Les nouveaux articles seront postés ici, l’ancienne adresse chez blogspot ne sera plus utilisée à l’avenir, normalement une redirection automatique permet d’atterrir directement ici.

Je n’aimerais pas m’appeler Cyrille

Si vous ne vous appelez pas Cyrille vous-même, ou si vous ne connaissez pas de Cyrille dans votre entourage direct, vous ne savez certainement pas que le 14 février est la Saint … Cyrille. Penchons-nous sur le cas de ce Saint méconnu, en tous cas, bien moins populaire que son prédécesseur Valentin.