Catégorie : humeur

Geek peut être mais pas n3Яd* (part. 2)

Ami fidèle lecteur, je viens de te démontrer que tu étais presque aussi geek que moi. Peut-être es-tu aussi un peu nerd ou nolife** ou peut-être un peu des deux ? Comment le savoir ? Il faudrait tout d’abord développer et qualifier ce qu’est la nerd-attitude. Au commencement était le geek, je ne m’étendrai pas aujourd’hui sur cet individu et te renvoi à la lecture de ce merveilleux billet (si tu l’as déjà lu, relis-le, t’en re-veux … t’en r’auras)

Notre nerd reprend à minima tous les traits de caractère du geek, mais de manière exacerbée. Un peu comme si Monsieur Plus (RIP) était passé par là pour ajouter une poignée de noisettes. Il va surtout rajouter un côté asocial, introverti, mais uniquement en ce qui concerne les rapports sociaux directs et physiques. C’est bien là qu’est se niche son démon. Ses relations sociales réelles sont directement et inversement proportionnelles à ses activités sociales virtuelles. Le nerd est abonné à TOUS les réseaux sociaux existants. Si tel n’est pas le cas, ce n’est qu’une question de temps. Il compte plusieurs centaines d’amis sur Facebook, et mène une course effrénée aux followers sur Twitter. Sa vie sociale numérique est aussi remplie que sa vie de tous les jours frise le néant. Mais ça, le nerd n’en a cure, s’il en est arrivé à ce point, ce n’est que le fruit de sa quête.

De la quête (sous-entendu du Graal) aux jeux de rôles, il n’y a qu’un pas. Car si le nerd est un trentenaire tassé (comme l’est votre serviteur), la technologie n’a hélas, pas toujours été à la hauteur de ses attentes. Si tu le veux bien, ami lecteur, faisons un saut vers les années 80/90. Je passerai sous silence les merveilles vestimentaires et capillaires que nous ont offertes ces deux décennies, un billet leur sera consacré en temps et en heure. Non, nous remontons à l’age de pierre de l’informatique. Des temps que les moins de 20 ans ne peuvent même pas imaginer. Le néant numérique, le déni de la mobilité, la vie en version 0.1 (béta) ! Ce nerd-en-devenir devait développer des trésors d’imagination pour tisser ses réseaux, et les fameux jeux de rôle ont constitué le terreau de toute une génération. Ils ont à la fois cristallisé toutes les frustrations de cette population, leur permettant de les propulser vers un univers virtuel (même si ce mot n’était pas employé alors). Les termes de « maître », « chevalier », « commandeur », « magicien » étaient les plus utilisés, et toute une mythologie a été constituée.

Les jeux de plateau ont naturellement dévié vers leurs versions vidéo ou informatique, mais surtout, et c’est plus intéressant pour nous, vers leur pendant « grandeur nature ». Au lieu de jeter un dé à 27 facettes et d’avancer une figurine (patiemment peinte à la main) sur un plateau de jeu, le futur-nerd s’est mis en tête de jouer son rôle « pour de vrai ». Il aura passé 900 heures à tricoter des anneaux de ferraille pour constituer sa cote de maille plus vraie que nature, se sera fait un glaive-elbow en feignant un combat avec un orque. Sans compter les nuits blanches d’octobre, à se peler les miches sur un terrain à 25 bornes de toute trace de civilisation. Ben oui, tu crois que les légions romaines avaient des camping-gaz, toi ?

… à suivre (ne m’en veux pas ami lecteur, j’ai une vie dans la vraie vie, et je dois aussi dormir, et même je vais partir en week-end … avec mon téléphone-malin et mon net-livre évidemment)

* Nerd ici écrit en leet speak
** Nolife qui n’a pas de vie, sous entendu de vie dans le monde réel

Suis-je un geek* (part. 1) ?

D’aucun vous diront que c’est indéniable, irrattrapable, irrécupérable. Mais cela n’est pas aussi simple. De mon propre point de vue, j’aurais même plutôt tendance à penser que ce n’est pas le cas. Ou alors, si je le suis, ce n’est que le corolaire d’un état de fait, d’une évidence. Pour dire les choses simplement, ce n’est pas de ma faute ! Communément, le geek est reconnu comme un individu qui vit pour et par les nouvelles technologies. Si on se limite à cette définition simpliste je ne peux que convenir, je suis un geek.

Mais, toi, ami lecteur, tu peux peut-être en dire autant ?

– As-tu un téléphone mobile ? Cela ne fait aucun doute, certainement même un téléphone-malin
– As-tu une connexion haut-débit ? Quelle blague, certainement même une offre « triple-play » qui inclut la TV et le téléphone
– As-tu un PC (ou un Mac, je ne suis pas raciste) à la maison ? Tu en as peut-être même plusieurs, ainsi qu’un portable
– As-tu plusieurs clés USB (ou disques durs) sur lesquelles tu stockes les mêmes fichiers en plusieurs exemplaires (mais tu ne retrouves jamais ce maudit morceau de Barry White que tu as promis à ton pote !)
– As-tu un compte sur des réseaux sociaux ? Même plusieurs ?

Jusqu’à présent, cher lecteur, tu as très certainement répondu oui à chacune de mes questions, ce qui nous place déjà sur un certain pied d’égalité.

On peut essayer d’aller plus loin dans la geek attitude, en citant au hasard :

– Tu voues un culte immodéré pour une marque (la pomme ?), un système d’exploitation (la pomme ? ou celui de la fenêtre, ou du robot ?)
– Tu aimes toujours être en situation de « mobilité », ce qui veut dire que tu es toujours connecté au monde extérieur (non le square du bout de la rue n’est pas forcément « le monde extérieur » s’il n’est pas couvert par un hotspot wifi)
– Tu viens d’acheter une tablette (à base de pomme ou de robot, peu importe elle est déjà dépassée par celle qui va sortir dans 3 semaines)
– Tu viens de te procurer un aspirateur-robot, celui qui roule tout seul et qui est réputé plus intelligent que ta femme de ménage (comprenez : il ne se casse pas la gueule dans les escaliers)
– Tu viens de demander l’échange de ta Free-boite pas le modèle ‘Révolution’ (ou tu as décidé de remplacer ta Live-boite, tu sais celle que tu as déjà échangé 11 fois en 3 ans à l’agence Orange)
– Tu achètes les produits de la pomme en version 1 (tout le monde sait qu’il faut attendre 6 mois la sortie de la version 2, celle qui fait tout ce que la version 1 aurait dû faire depuis le début)
– Tu t’es jeté sur la dernière TV LCD 3D made in Korea, le problème c’est qu’ils sont en rupture de lunettes, alors tu vas regarder Avatar à tour de rôle avec tes gosses
– Tu as au moins 3 solutions de GPS : celui intégré dans ta voiture, celui de ton téléphone-malin et aussi un vieux tonton avec un écran trop petit, et qui connait même pas le rond-point de la RD344 en sortant de Schnoffeldorf
– Tu trimballes toujours au moins 5 chargeurs secteur (téléphone, oreillette dent-bleue, GPS, PC portable, rasoir électrique, Ninenô DS, etc.), autant de câbles USB (normal, mini, micro, rallonge), et même ce put… de câble pas standard pour cet appareil photo, que si tu le perds, tu en retrouveras jamais un pareil
– D’ailleurs, tu connais la différence entre un câble mini-USB et micro-USB,
– Tu sais reconnaître la marque d’un téléphone rien qu’en entendant sa sonnerie ou la notification d’un SMS (et même quelle est la génération de cet i-téléphone)

Bon finalement, c’est définitif, je suis un geek. Cher lecteur, tu m’as bien reconnu dans ce portrait, et pour ton plus grand bonheur j’aime à cultiver cet aspect.

Alors si la fonction crée l’objet, l’objet crée le besoin, et le besoin crée la dépendance. La prochaine fois, je t’emmènerai faire un tour dans l’insondable univers des nerds**, dont je me refuse définitivement à appartenir. Tiens je crois que je vais faire un tour au vert pour me désintoxiquer un peu, ma rehab à moi !

http://fr.wikipedia.org/wiki/Geek
** http://fr.wikipedia.org/wiki/Nerd

Je n’aimerais pas m’appeler Cyrille

Si vous ne vous appelez pas Cyrille vous-même, ou si vous ne connaissez pas de Cyrille dans votre entourage direct, vous ne savez certainement pas que le 14 février est la Saint … Cyrille. Penchons-nous sur le cas de ce Saint méconnu, en tous cas, bien moins populaire que son prédécesseur Valentin.

Tous ensemble … ou pas

Habituellement, je suis ce que l’on nomme un bon client. Je suis bon public, c’est bien vrai. Ces derniers temps, j’avais tout ingurgité, j’étais des premiers Loft, Koh Lanta, Nouvelle Star, Vis ma vie, Top Chef, je peux dire que tout y passait. Mais récemment est arrivé un nouvel ovni du paf sur la première chaîne française. Vous l’aurez peut être manqué, mais je le range dans la section des must du moment.

La complainte de l’ex-fumeur

J’ai bien dû tous les avoir, les briquets. On citera dans le désordre, le basique Bic ou concurrent, petit ou grand, celui qui fait le vrai bénéficie du buraliste. Celui qu’on rachète à chaque fois en jurant : « ce petit bleu, ce coup-ci, c’est le mien, pas moyen de me le faire taxer « . En vain, j’ai même imaginé que ce petit Bic s’en retournait tout seul la nuit se ranger sur son présentoir, entre les cartes Pokemon et les sucettes Chuppa Chups. Dans tous les cas il valait presque mieux le perdre que de le vider. Qui ne s’est pas esquinté le pouce en tentant vainement d’allumer un briquet vide ? « Non, c’est sûr, il doit rester assez de gaz pour allumer une clope ! »

Une certaine idée du service à la française

Il ne s’agit pas aujourd’hui d’art de la table, mais plutôt du fleuron du service aérien made in France. Les connaisseurs avaient déjà pu remarquer depuis de quelques temps qu’il y a maintenant Airfrance et Airfrance. Le premier nous est vendu par des campagnes publicitaires à base de douces mélodies, et de jeunes femmes diaphanes, arpentant un ponton de teck, sur fond de lagon d’azur. J’avoue que je m’étais pris au jeu, bercé par les sirènes du marketing. Mon boulot et le statut de voyageur fréquent qui m’est accordé m’ont même permis de goûter a la classe affaires et autres salons d’aéroports. Je dois avouer que loin de m’y déplaire, je commençais même a me sentir en famille dans les avions tricolores.

Sommet de l’OTAN


Ces jours-ci règne une sorte de frénésie grandissante dans notre ville. Jamais je n’aurais imaginé vivre au sein d’une république policière. Mais que se passe-t-il donc ? Nous nous retrouvons tous au sein d’un immense bouillon de culture mêlant policiers, gendarmes et militaires de tout poil.


Cela aura-t-il pour effet de procurer un quelconque sentiment de sécurité ambiante ?
Au contraire, celui qui habituellement pense n’avoir rien à se reprocher, se surprend à se méfier de tout. A traverser dans les clous. A s’arrêter au feu orange. A vérifier qu’il n’a pas oublié ses papiers. A ne pas désigner du doigt les cars bleus aux vitres grillagées. Il n’y a manifestement pas d’innocent, nous sommes maintenant tous suspects.